Détail d’une écharpe Karen. Photo Marchés d’Asie.
Dans la région Ouest de la Birmanie où se trouve la Salween, de grands projets hydrauliques ont été signés, au bénéfice de la Chine et de la Thaïlande. Les sources de ces informations sont majoritairement : http://www.salweenwatch.org/index.php?option=com_content&view=article&id=192:khoe-kay-biodiversity-in-peril&catid=37:publications&Itemid=66.
http://www.internationalrivers.org/way-forward/world-commission-dams.
5 barrages sont prévus en Birmanie et 13 en Chine sur la Salween.
En plus des impacts communs à tous les projets (inondation de zones cultivables, déplacement de populations, risques de conflits en raison du renforcement de l’armée…, le déboisement s’est intensifié et des scieries se sont installées tout le long du fleuve. De nombreuses familles ont fui en Thaïlande. Plusieurs barrages sont construits sur le site de réserves naturelles : sur la rive Ouest en Thaïlande, se trouve la réserve Salween Wildlife Sanctuary, qui sera en partie inondée. Hat Gyi a été construit, près de la réserve Kahilu Wildlife Sanctuary (accord signé en 2006 entre le Ministre Birman de l’électricité, Electricity Generating Authority of Thailand (EGAT), et la société chinoise Sinohydro).
En 1999, l’étude réalisée par un consultant japonais recommandait une capacité de 300 Mégawatts mais en 2005, une étude du Ministère de l’Énergie Thaï a proposé une capacité de 1 200 Mégawatts, 4 fois plus.
Le coût du projet est estimé à US $1 milliard et l’électricité produite sera vendue à la Thaïlande. L’étude sur le barrage de Hatgyi a occasionné un violent conflit faisant un mort parmi les employés du projet ; des dizaines de villages Karen ont été déplacés. Plusieurs offensives militaires ont eu lieu dans le but de sécuriser la zone.
En plus des risques sociaux et environnementaux, ces barrages se trouvent dans une zone de grande activité sismique, ce qui met ces projets et les populations présentes en danger.