Nous avons souvent débattu. Si Marchés d’Asie utilisait le don, il devait être replacé dans une logique culturelle, et y trouver sa place. Le bénéficiaire devait savoir quel « contre-don » se trouvait à l’envers de ce don et s’inscrire dans une relation logique.
Qui donne à qui et que rend-on ?
Les pistes se brouillent parfois mais au centre du projet se trouvent toujours la précarité et la solidarité. On rend à plus précaire, on reçoit de quelqu’un qui a déjà reçu, le lien social y est aussi important que l’aide reçue. L’idée est de rendre ce qui a été donné, à une autre personne précaire et sous une forme discutée à l’avance : un outil de travail, remboursé en sacs de riz à un orphelinat, kits de jardinage urbains fournis à des voisins…
Qui est pauvre et peut bénéficier d’une aide de l’association ?
Nous avons établi un questionnaire sur l’évaluation des revenus, partant de celui de la Grameen Bank déterminant le droit d’accès au prêt. Dans un premier temps, nous avons aidé des familles en situation d’urgence pour garantir un revenu (achat de l’outil de travail remboursé au lieu d’une location exorbitante). En 2012, nous nous sommes orientés vers des actions ne nécessitant que peu d’argent et tournées vers l’autosuffisance alimentaire et l’attention à l’environnement.