English version below
S’informer en Birmanie… une tâche difficile et des chiffres à utiliser avec précaution sur toute la période militaire.
Jusqu’à 2012, la censure était omniprésente. Communiquer avec des médias étrangers sur la politique, était passible de prison, et le contenu des journaux se limitait aux faits et gestes des militaires. Selon Reporters sans frontières, un magazine privé était, en moyenne, censuré du tiers de son contenu en 2011.
Il était interdit d’écouter les radios étrangères. Posséder une radio, une télévision ou un fax, un ordinateur ou un téléphone est soumis à autorisation et paiement d’une licence. Selon les statistiques du gouvernement, en 2009, 144 355 personnes disposaient d’une télévision et 78 554 d’un magnétoscope et en 2006 70 000 disposaient d’une antenne parabolique.
Les journaux Birmans (en ligne) étaient pour une part ceux du gouvernement : Myanmar Ahlin, New light of Myanmar, et ceux, privés et faisant l’objet d’une stricte censure : The Mirror, et Myanmar Times…. The Voice a été sanctionné de 2 semaines de suspension pour avoir publié un article sur la constitution. The Voice et 7 days ont été interdits de publication pour avoir mis en première page une photo de Aung San Suu Kyi le jour de sa libération en novembre 2010 ; le magazine privé Favorite News a lui aussi eu 2 semaines de suspension pour avoir publié un dessin sur les élections…
D’autres médias émettaient de l’étranger, non soumis à la censure : Democratic Voice of Burma, The Irrawaddy, Yangon globe, ou les sites internet d’ONG : Salween Watch, KDNG…
Un tournant se produisit lors de la manifestation des moines du 22 septembre 2007 : pour la première fois, les téléphones portables furent utilisés. Les films étaient passés en Thaïlande, puis diffusés par internet, déjouant ainsi l’interdiction de séjour des journalistes étrangers et communiquant au monde des images en direct. (Ostergaard, A., Burma VJ, Reporting from a closed country, IDFA / Cinema Delicatessen, 2009). Depuis les élections de 2010 et la transmission du pouvoir à un gouvernement civil, la censure s’est considérablement assouplie et les critiques fréquentes dans les journaux.
La censure a été supprimée en août 2012 : seuls étaient encore soumis à la censure ce qui traitait de la religion et de la politique. En janvier 2014, la censure internet a été supprimée. Début 2012, des journalistes des médias de l’opposition : Mizzima, émettant depuis New Delhi, The Irrawaddy, basé à Chiang Mai ou encore la DVB arrivaient dans le pays et y menaient des interviews.
Inform in Burma… a difficult task
figures are to use with caution throughout the military period.
Until 2012, censorship was omnipresent. Communicating with foreign media about politics, was punishable by imprisonment, and newspaper content was limited to the planning of the generals. According to Reporters Without Borders, a private magazine was on average censored of one third of its content in 2011, and foreign radio stations were banned.
Ownership of a radio, television or fax, computer or telephone needed authorization and payment of a licence. According to government statistics, in 2009, 144,355 people had a television and 78,554 people had a VCR, and in 2006, 70,000 people had a satellite dish (total population of the country; about 50 millions). Myanmar Ahlin, New light of Myanmar, and those, private were under strict censorship.
The Mirror, and Myanmar Times…. The Voice was sanctioned with a two-week suspension for publishing an article on the constitution.
The Voice and 7 days were banned from publication for putting on the front page a photo of Aung San Suu Kyi on the day of her release in November 2010;
The private magazine Favorite News also had 2 weeks of suspension for publishing a cartoon about the elections… Other media broadcasts from abroad, not subject to censorship: Democratic Voice of Burma, The Irrawaddy, Yangon globe, or the websites of Ngos: Salween Watch, KDNG…
A turning point occurred during the demonstration of the monks on September 22, 2007: for the first time, mobile phones were used. The films were screened in Thailand and then broadcast on the Internet, thus thwarting the residence ban of foreign journalists and communicating live images to the world. (Ostergaard, A., Burma VJ, Reporting from a closed country, IDFA/ Cinema Delicatessen, 2009). Since the 2010 elections and the transfer of power to a civilian government, censorship has eased considerably and frequent criticism in newspapers.
Censorship was abolished in August 2012: Only things that dealt with religion and politics were still subject to censorship. In January 2014, Internet censorship was abolished. At the beginning of 2012, journalists from the opposition media: Mizzima, broadcasting from New Delhi, The Irrawaddy, based in Chiang Mai or the DVB, arrived in the country and conducted interviews.