Les guides se limitent à proposer les monuments de Mandalay : dommage ! Les villages autour de la ville offrent de belles excursions et découvertes.
Dans la ville ou très proche
Mandalay est une ville de quartiers entiers de monastères et d’artisans : chaussures à semelles en bois ou en latex, couture sur mesure, travail du jade et des pierres précieuses, broderies traditionnelles, préparations culinaires, laveries, sculpture du bois ou de la pierre… dans des quartiers qui font penser aux villages, très loin des immeubles modernes qui se construisent. : 62th street, je visite un atelier spécialisé dans la couture des vêtements de moines ; le linge sèche sur les palissades Les vendeurs ambulants poussent leur carrioles ; de gros hauts parleurs reliés à une batterie de voiture annoncent la marchandise : friandises glaces ou tickets de loterie. Halte sous un acacia pour un jus de mandarine.
Plus loin, en voiture ou moto
Village de Eapya yua, achats de mangues plates, à gouter ! Lorsque les mangues deviennent si abondantes qu’on ne peut plus les écouler sur le marché, les femmes les épluchent et font bouillir la chair des fruits puis les écrasent et étalent cette pâte sur des paniers d’osier qu’elles mettent à sécher au soleil. Ces fines galettes sont ensuite pliées et se conservent facilement. Un manguier, dans la région de Mandalay, rapporte environ 120 dollars par an (2012).4 manguiers rapportent 120 dollars par ans. Et les déchets, 200 dollars par an, essentiellement verre. On cultive aussi des aubergines/sésame, 20 km de Mandalay.
Excursion à Sè Daw Lé : charmant lieu de baignade. Le dimanche, les habitants de Mandalay s’y précipitent… On loue des chambres à air en pneu, on boit en grignotant une salade de thé, on se fait prendre en photo. Jolie ballade. Mais maillots interdits ! Pour se baigner, la cascade au bas de la route de Pyi Oo Lwin est un endroit très agréable (piscine naturelle).
Sur la route de Rangoon, Bagan The ou petit Bagan : joli village qui vit du tissage où demeurent de très nombreux stupas de l’époque de Bagan… d’où son nom.
Kyauksé, Amarapura – Nous partons ensuite au Sud à Kyaukse, visiter la pagode aux serpents. On a beau me parler d’une statue très ancienne, je ne vois qu’un bouddha repeint en doré et des carreaux de faïence comme nous en mettons dans nos salles de bains. Trois énormes boas dorment autour d’une statue de Bouddha. Les pèlerins nombreux attendent midi, le moment où on leur donnera un œuf. Plus loin, laissant la voiture au bout du chemin carrossable, je suis mon guide à travers champs. Près du fleuve ont commencé des fouilles : des monticules de terre révèlent les restes de temples. Les ouvriers viennent de dégager l’ouverture d’une construction en briques. A l’intérieur, plusieurs statues de bouddha sont emmenées pour être répertoriées. Posé contre le temple, je remarque un petit moule utilisé pour reproduire les tablettes d’argile qui ornent certains temples. Derrière une table, un archéologue, répertorie les sculptures et enregistre les visiteurs. À Amarapura, j’invite pour le déjeuner chez Daw Hey Htin, à côté de la pagode. On nous apporte les dix huit curies du jour : poulet aux feuilles de moutarde, poisson pimenté, anguilles, lentilles, tofu grillé, aubergines… Au temps du roi me dit Daw Hey Htin, trois cents curies étaient servis au même repas !
La grand-rue résonne du bruit des métiers à tisser. Partout, à Amarapura, on tisse la soie sur de grands métiers manuels. Il suffit de s’attarder devant la porte pour que le chef de famille nous invite à entrer. Nous passons devant une douzaine de métiers ; on nous reçoit au fond de l’atelier, sur une estrade. Une jeune fille apporte du thé, des sucreries, puis la maîtresse de maison nous ouvre les armoires et explique le tissage savant des soies épaisses à motifs de vagues.Au port, je m’attarde à la tombée du jour ; c’est l’heure de la lessive et du bain ; les femmes ont noué leur longy sous la poitrine et défait leurs cheveux. Les enfants sautent dans l’eau et nagent en criant. En une longue file, les camions chargés d’énormes troncs de teck attendent d’être arrimés le long de grands bateaux pour rejoindre la Thaïlande ou la Chine.
Sagaing, pour les monuments, les monastères et son artisanat
Sagaing, Thi Gindasain : Ko So Tin et Ma Ei Ei San, ThaziYa, tel 072 22696.atelier de tissage de la soie haut de gamme. Ici, on forme les jeunes filles aux tissages complexes entre 3 mois et un an. Les tissages les plus complexes prennent deux mois de travail et coûtent 600 dollars.
Sagaing est aussi la capitale de la guitare ! Pas moins de cinq ateliers renommés se partagent les commandes. Dans celui que je visite, 20 personnes y travaillent. Mo Min guitar, Tonbow lan Nan Oo Myo thi ya tel 072 22695.
Meiktila, Padalin – Pour les deux jours suivants, j’ai un guide et nous partons en bus pour Meiktila. Le trajet est peu fréquenté par les touristes, aussi, je refuse de payer cinq fois le prix birman : je parle birman, paierai comme eux ! Les voyageurs approuvent… le chauffeur cède. Le temps du voyage, les blagues fusent, que je ne comprends pas toujours…. Mon guide a de la famille ici, et nous commençons par un repas chez sa cousine avant d’escalader une carriole à cheval. La région vit du tissage du coton et de la teinture. Nous traversons une rivière, aujourd’hui bleue ; demain, on passe au vert, dit le chauffeur. Le coin est sec. On extrait ici la potasse, transformée sur place en savon ; les cheminées en briques signalent les ateliers de fabrication. La carriole nous dépose devant la porte d’un monastère du XIIe siècle. Un moine vit ici seul, nous offre du thé, des sucreries. Seule la charpente a été restaurée. Les sculptures, coffres, laques, sont là, intactes depuis le XIVe siècle ; rien n’a été touché ni vendu. L’abbé me montre le coffre offert par un prince, au XIIe siècle, portant de savants dessins en fils de laque appliqués puis peints, les Bouddha en or, les poteries, les livres dorés à la feuille, écrits au pinceau avec de la laque. Le lendemain, c’est en voiture que nous prenons, de nouveau, la route de Kyaukse puis de Meiktila, jusqu’à l’embranchement vers Padalin, une grotte portant des peintures datées de onze mille ans me dit-on. À partir du croisement, la route devient mauvaise, puis devient piste, nous longeons une vallée, passons un petit marché au bétail, puis le village «qui a vu la queue du tigre». On nous conduit au responsable, chargé d’empocher les dix dollars d’entrée du site et de récupérer mon permis… Car il faut un permis, délivré par le Département Archéologique de Rangoon, que je n’ai pas ! Il se montre intraitable, après une expérience précédente qui l’a mené en prison… mais il nous reçoit gentiment, nous sert des mangues et nous montre des photos des peintures. Ma déception est visible : toute cette route pour rien ! Après un passage à la police, puis à l’immigration, on nous autorise à continuer jusqu’au barrage, plus loin, sur la route des grottes.
Hanlin, ancienne capitale Pyu – Un jour où je débarquais à la gare routière de Mandalay, une moto m’accosta, un chauffeur que j’avais utilisé l’année d’avant, et qui cherchait des touristes… « je peux t’emmener où tu veux… »
Mes idées n’étaient pas très claires, après une nuit dans le bus, l’idée qui me vint fut Hanlin, nom évoqué pendant les cours d’histoire, dont je ne savais rien sur l’éloignement. Il me prit au mot, et nous nous sommes mis d’accord sur un prix, puisqu’il disait connaitre l’endroit… Au retour, la route était si longue et fatigante, sur une moto peu puissante, que je rajoutais des dollars à la somme prévue. Nous avons pris la route vers Shwebo puis tourné et pris une piste sur la droite, mauvaise. A chaque demande, il nous restait toujours une heure de route puis un paysan nous indiqua la distance restante comme « un jour de marche »… Nous approchions ! L’excursion est fabuleuse pour qui aime les villages, la campagne, les traditions, et les vieilles pierres. De la ville ancienne, il reste des murailles, les portes, un ensemble de tombes, une librairie et des sources chaudes toujours utilisées et qui ont la particularité d’avoir plusieurs bassins à des températures différentes, certains refroidis par les longs tuyaux souterrains. et ses fabricants de colliers enpierre Shan
Natawgyi et les artisans fabriquant les colliers en pierre Shan. C’est en voyant les perles que je décidais d’aller à Natawgyi. Quatre heures de bus de la gare routière de Mandalay m’éloignèrent de la route principale, et j’arrivais à 10 heures 30 à Natawgyi, ville longeant la route. Deux ateliers réalisent encore, entièrement à la main, ces perles faites en bois pétrifié. Mais le secret de la peiture, c’est le lait maternel utilisé pour mélanger le pigment.
Toute la famille travaille à la fabrication des colliers que l’on retrouve au cou de nombreux groupes eth iques, dans l’état Chin en particulier, dans l’état Chin.