Un bol en laque, quel travail !
Commencer par préparer le bambou. Avec un long couteau, en faire de fines et étroites lanières, puis, démarrer un savant tressage, de la forme voulue. Prendre du crin de cheval et poursuivre le tressage transversal : une fois dessus, une fois dessous…
Piler les fragments d’arbres fossilisés de la région du Mont Popa.
Y ajouter de la laque, enduire le bol et laisser sécher au soleil.
Poncer, enduire de laque, mettre au soleil… un très grand nombre de couches se suivent, espacées de séchage. Les dernières couches sont aussi celles des dessins : personnages de la cour ou légendaires, animaux.
Chaque région ont leur spécificité : celles de Monywa sont sans dessin, d’usage quotidien et résistantes, celles de Kengtung ont des ornements en relief couverts d’or…
A Rangoon, personne ne parle mieux des laques que Than Tun à la boutique Heritage. . De nombreuses régions ont leurs procédé de fabrication : Monywa ses laques solides pour tous les jours, Bagan ses magnifiques boites à bétel, Kengtung celles ornées de dessins en relief dorés à la feuille… mais la mise en oeuvre est souvent la même : des lanières de bambou tressées, parfois avec du crin de cheval, et enduit de nombreuses couches de laque.
Pour en savoir plus sur les laques :
Laquerware Journeys, The untold story of Burmese laquerware, Than Htun (Dedaye), Riverbooks, Bangkok, 2012, 280 p.