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English version below
On est souvent surpris de voir dans une pagode ancienne un carrelage rose ou jaune, les photos des militaires faisant de généreuses donations, de grands panneaux portant le nom de ceux qui ont financé la réfection d’un auvent ou l’installation d’un banc.
Le pays est bouddhiste et faire une donation, réparer un bâtiment ou une pagode est un acte méritoire, qui assurera un meilleur karma dans la prochaine vie.
La reconnaissance par autrui de cet acte méritoire est aussi importante : faire graver une pierre, inscrire le nom de la personne qui a fait don d’un banc permettant de se reposer, vaut reconnaissance. Ainsi, les pagodes deviennent-elles le support de tous ces actes méritoires.
Les carreaux de faïence roses ou verts viennent remplacer la terre battue ou la brique, les statues anciennes sont recouvertes de plâtre, de peinture ou d’or, allant jusqu’à perdre leur forme originale, comme celle du Bouddha de la pagode Mahammuni, déformée par les couches de feuilles d’or.
Ainsi, la pagode Manuha à Myinkaba, construite autour de 1059, nous semble t-elle récente.
The country is Buddhist and making a donation, repairing a building or pagoda is a meritorious act, ensuring better karma in the next life.
The recognition by others of this meritorious act is also important: to engrave a stone, to inscribe the name of the person who donated a bench allowing to rest, is worth recognition. Pagodas become the medium of all these meritorious acts.
The pink or green tiles replace the clay or brick, the old statues are covered with plaster, paint or gold, going as far as to lose their original form, like that of the Buddha of the Mahammuni pagoda, deformed by the layers of gold leaves.
Thus, the Manuha pagoda in Myinkaba, built around 1059, seems to us recent.