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Main d’œuvre gratuite, moyen de pression sur la population, le travail forcé est largement utilisé, en particulier sus la junte, permettant la réalisation de travaux d’infrastructures.
Le travail forcé concerne en particulier les zones encore en conflit avec l’armée ; là, les routes sont encore faites par de la main d’œuvre locale, le portage des charges de l’armée… Pour le gouvernement, il s’agit de travail volontaire « au développement de leur pays ». Les rapports de l’ONU (2012) et des ONG confirment le recrutement forcé pour les tâches les plus pénibles : portage de charges pour l’armée, déminage, entretien des zones militaires, travail pour le compte d’officiers, construction de routes…
Non seulement les travailleurs forcés doivent travailler sous la menace, se loger, se nourrir, mais ils ne peuvent assurer les tâches qui leur reviennent chez euxe, ajoutant encore à leur précarité.
Si le travail forcé a diminué dans la plaine centrale, c’est-à-dire la zone touristique, il est encore là dans toutes les zones où la présence de l’armée est renforcée, renommé « Labour contribution », parfois sous-payé, parfois non payé (car aucune loi ne fixe le salaire minimum). Ainsi, sur les chantiers des routes, travaillent de très jeunes gens, filles et garçons, campant sur le bord de la route sous des bâches plastique. Le campement suit l’avancée des travaux.
En 2013, sur la route allant à Mogok, les filles qui travaillent sur le chantier touchent 30 000 Kyats par mois, soit 30 euros selon le change de 2013. Les enfants en bas âge, s’il y en a, sont sous les tentes de fortune.
The reports of the UN (2012) and Ngos confirm forced recruitment for the most difficult tasks: carrying loads for the army, demining, maintenance of military zones, work for officers, construction of roads, etc. Not only do forced workers have to work under threat, shelter, and feed themselves, but they cannot work for their families, adding to their precariousness.