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Depuis le coup d’état de février 2021, la junte a suspendu les licences des médias indépendants et 43 journalistes sont en prison pour diffusion de « fausses nouvelles ». Les médias indépendants travaillent depuis l’étranger comme The Irrawaddy, fondé en 1990 par des militants prodémocratie issus du mouvement de 1988, Democratic Voice of Burma, créé en 1992 en Norvège ou Mizzima, fondé en 1998 par trois dissidents birmans en Inde.
Dés le coup d’état, les membres du gouvernement ont été arrêtés. Aung San Suu Kyi a été condamnée à 33 ans de prison. En mars 2023, la junte dissout 40 partis politiques y compris la NLD qui avait gagné les élections. Les combats ont repris dans toutes les zones ethniques mais, pour la première fois, les Birmans eux aussi se joignent au mouvement contre la junte. Il suffit d’être soupçonné d’opposition au régime pour être arrêté ou exécuté.
Depuis le coup d’état, 3 600 personnes ont perdu la vie suite à des arrestations arbitraires, des violences de l’armée. 23 000 personnes ont été arrêtées et plus d’1,5 million de personnes ont été, déplacées. L’armée birmane est évaluée à près de 400 000 hommes lourdement armés. Fin octobre, c’est un camp pour personnes déplacées à la frontière chinoise qui a été bombardé, faisant plus de 30 morts dont des enfants.
L’Union européenne a décidé de renouveler les sanctions envers le Myanmar concernant la fourniture d’équipements militaires. Mais, outre la Chine et la Russie, alliés de longue date, une société autrichienne, Diamond Aircraft Industrie, fournit la junte pièces détachées, malgré les sanctions.
Le chef de la junte, Min Aung Hlaing a approuvé le budget de l’armée de plus de US$2,7 milliards pour l’année 2023/2024 et s’est engagé «à écraser toute résistance ».. Pour comparaison, l’éducation dispose d’un budget dix fois inférieur.
Selon les Nations-Unies, la situation en Birmanie est celle d’une catastrophe humanitaire. A cela se rajoute les dégâts causés par le cyclone Mocha, le 25 Mai 2023 qui a dévasté la côte ouest du Myanmar. Les sinistrés ne peuvent compter que sur eux.
Since the February 2021 coup, the junta
has suspended the licences of independent medias and 43 journalists have been arrested for spreading « fake news »
Independent medias work from abroad, such as The Irrawaddy, which was founded in 1990 by pro-democracy activists from the 1988 Democratic
Voice of Burma, founded in 1992 in Norway or Mizzima, founded in 1998 by three Burmese dissidents in India.
After the coup d’état, members of the government were arrested. Aung San Suu Kyi was sentenced to 33 years in prison. In March 2023, the junta dissolved 40 political parties, including the NLD, which had won the elections. Fighting has resumed in all ethnic areas, but for the first time, Burmese are also joining the movement against the junta. It is enough to be suspected of opposition to the regime to be arrested or executed.
Since the coup, 3,600 people have lost their lives as a result of arbitrary arrests and violence by the army. 23,000 people have been arrested and more than 1.5 million people have been displaced. The Burmese army is estimated at nearly 400,000 heavily armed men.
At the end of October, a camp for displaced people on the Chinese border was bombed, killing more than 30 people, including children.
The European Union has decided to renew sanctions against Myanmar over the supply of military equipment. But, in addition to long-time allies China and Russia, an Austrian company, Diamond Aircraft Industrie, supplies the junta with spare parts, despite the sanctions. Junta leader Min Aung Hlaing approved the army’s budget of more than US$2.7 billion for the year 2023/2024 and pledged to « crush any resistance ». By comparison, education has a budget ten times lower.
According to the United Nations, the situation in Burma is one of a humanitarian catastrophe. Added to this is the damage caused by Cyclone Mocha on May 25, 2023, which devastated the west coast of Myanmar. The victims can only count on them.